Quelques citations d'Albert Camus.

 


Camus, Albert (1913-1960), écrivain français qui fut un des chefs de file de l'existentialisme de l'absurde, avant de se tourner vers un humanisme sceptique.
Né en Algérie dans un milieu modeste, il ne connut pas son père, tué au début de la Première Guerre mondiale, et fut élevé par sa mère et ses grands-parents.
Inscrit en philosophie à la faculté d'Alger, il fut le disciple de Jean Grenier (leur Correspondance, 1932-1960, fut publiée en 1982), mais tuberculeux,
il dut interrompre ses études. Adhérant, pour une brève période, au Parti communiste (1934-1937), il fonda le Théâtre du Travail afin de mettre les œuvres
dramatiques classiques et contemporaines à la portée du public défavorisé, puis, milita en faveur de l'Espagne républicaine. À la même période, il publia
son premier recueil d'essais (l'Envers et l'Endroit, 1937), dans lequel sont mêlés des récits d'expériences personnelles, des descriptions de scènes de
la vie quotidienne et des réflexions métaphysiques et morales. Réformé en raison de son état de santé au début de la Seconde Guerre mondiale alors qu'il
souhaitait prendre part au conflit, il se rendit à Paris, écrivit un nouvel essai fondé sur une observation à la fois lucide et lyrique de l'existence
(Noces, 1939) et devint journaliste à Paris-Soir (1940-1941). Entré dans la Résistance, il rejoignit le mouvement Combat et fit paraître dans la clandestinité
un roman (l'Étranger, 1942), suivi d'un texte philosophique (le Mythe de Sisyphe, 1942), qui prirent place dans l'ensemble qu'il baptisa plus tard le "cycle
de l'absurde". À la Libération, il dirigea avec Pascal Pia Combat ; dans les nombreux éditoriaux qu'il rédigea pour ce journal, il milita pour la sauvegarde
des droits de l'Homme et affirma la nécessité de préserver à tout prix les valeurs morales dans le domaine politique. Avec son roman la Peste (1947), Camus
inaugura un nouveau cycle d'ouvrages consacrés à la révolte et à la solidarité (l'État de siège, 1948 ; les Justes, 1949), dont l'aboutissement fut l'Homme
révolté (1951), qui suscita une âpre polémique avec Sartre. Celui-ci lui reprochait notamment de condamner avec une même véhémence le nazisme et le stalinisme,
tout en ayant une vision trop "métaphysique" de la révolte. Au moment de la guerre d'Algérie, Camus plaida pour l'instauration d'une "trêve civile" (1956),
ce qui lui valut une vive hostilité de la part des Français d'Algérie. Dans le même temps, il publia la Chute (1956), où il exprima les raisons de sa rupture
définitive avec l'existentialisme de Sartre. Dans ses derniers ouvrages (l'Exil et le Royaume, 1957 ; les Discours de Suède, 1958), il prolongea la quête
de cet humanisme lucide, qui lui permit, selon les termes mêmes du jury du prix Nobel, de mettre "en lumière les problèmes qui se posent de nos jours à
la conscience des hommes". Alors qu'il travaillait à un autre roman (le Premier Homme, posth., 1994), il se tua dans un accident de voiture.

 

"Aller jusqu'au bout, ce n'est pas seulement résister, mais aussi se laisser aller."
"Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu'elle exige."
"Ce n'est pas la souffrance de l'enfant qui est révoltante en elle-même, mais le fait que cette souffrance ne soit pas justifiée."
"Ce qui vient après la mort est futile."
"Ceux qui aiment vraiment la justice n'ont pas droit à l'amour."

"En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout."

"Faire souffrir est la seule façon de se tromper."

"Il faut créer le bonheur pour protester contre l'univers du malheur."

"Il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre."

 

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